Pneus ou boyaux , roues alu ou jantes hautes en carbone ?

Publié le par Philippe

Quel dilemne !

Beaucoup de cyclistes se posent  cette question, et on entend de tout et son contraire  sur le domaine , certains vous disent  que les boyaux ont un touché incomparable avec la route, d’autres qu'ils sont  plus fragiles .

Idem pour les roues avec souvent des idées reçues , les jantes hautes sont plutôt  destinées au CLM et les jantes basses pour la montagne.

Moi-même je me suis posé ces questions .

Je vais  essayer de partager le fruit de mes recherches et de mes  retours d’expérience sur le domaine

La première édition de cet article a était réalisée en 2014 , fondamentalement l'analyse reste identique , une mise à jour en 2019(dans la conclusion) , permet de prendre en compte les évolutions 

Roues aero ou roues standards en alu

Roues aero ou roues standards en alu

J’ai la chance de rouler avec les 2 types de montage.

 Pour les présentations :

 Le 1er    mon mulet sur lequel je fais le plus de kilomètres surtout pour aller au boulot il est  de marque Bertin avec un  cadre acier , son poids 11kg  avec de belles roues Mavic Elite de 1550grs

Le 2ème mon vélo de course un Cannondale supersix  en carbone de 7kg avec des roues Corima  de 47mm montage artisanal sur des moyeux tunes 32 rayons à l’arrière et 24 rayons à l’avant .

Le poids des roues est de 1350grs

Mes 2 vélos testeurs Mes 2 vélos testeurs

Mes 2 vélos testeurs

Avant de rentrer dans le débat sur les roues, on va commencer par les pneumatiques avec les sensations et ressentis , ensuite ce qui a été mesuré au travers de tests dans un article de top vélo

 

Ma première monte  était  typée plutôt pneus compétition  des Schwalbe Durano, bonnes sensations sur le rendement, mais rapidement ces pneus se transforment en éponge à silex et si vous roulez sur une route fraichement gravillonnée prévoyez  la cargaison de chambres à air de rechanges , quand à leur durée de vie elle est  relativement courte  au bout de 2000kms les pneus se sont dangereusement déformés

 

Pour continuer je suis passé en Hutchinson carbon , moins bonne sensation sur le rendement , la résistance au crevaison à peine mieux que les Schwalbe, idem autour de 2000kms le pneu est plein d’entailles

 

La 3ème monte  sont des Michelin Lithion 2 en 23 mm, le rendement très moyen , résistance très moyenne aux crevaisons , idem pour la durée de vie autour de 2000kms aussi

4ème monte des Michelin Lithion 2 en 25mm , l’essai a été de courte durée, au bout de 50 kms le flanc du pneu c’est déchiré et heureusement que ma femme était disponible pour venir me récupérer

 

Pour la 5ème monte je me suis fié aux retours d’expérience sur les forums qui donnaient les continental GP4000S comme excellents

Le prix de ces  pneus est  2 fois celui d’un Lithion , mais aux premiers tours de roues  la différence est phénoménale avec un agrément de conduite qui n’a rien à voir , idem pour le rendement qui semble excellent.

Pour l’usure déjà 2300kms et un pneu qui semble neuf , pour le moment 0 crevaison et aucune déformation  .

Au 01/01/2015  4715 km au compteur et 1 crevaison à l'arrière un petit silex qui  a réussi à traverser la couche de protection .

 

Avec ces premiers critères ce pneu surpasse largement tous les autres , il est vrai qu’il est plus cher , mais on s’y retrouve largement au final .

Concernant la mesure je vais vous donner des valeurs extraites  d’un tableau paru dans top velo

Pour l’essai les pneus sont montés sur un banc qui les entraine à 70km/h avec la mesure de la distance parcourue en roue libre  sur un tambour .

Michelin Lithion 2 en 25 mm  :

Poids 254 grs TPI 60 Nb de mètres parcourus 533

prix 14 euros

 

Hutchinson fusion 3 Kevlar en 25 mm :

Poids 204 grs TPI 127 Nb de mètres parcourus 534

prix 29 euros

 

Continental GP400SII en 23 mm :

Poids 221grs TPI 330 Nb de mètres parcourus 626m

prix 30 euros

Voilà pour les pneus , avec tout de suite le GP4000 qui se détache d’une manière indiscutable des autres pneus avec un plaisir de rouler qui est en ligne avec la performance mesurable de ce pneu

Les 2 1er  pneus à 2000km ,l' Hutchinson truffé d'entailles, le Durano avec sa bande de roulement déformée et enfin le conti GP4000S impeccable  à 2500km Les 2 1er  pneus à 2000km ,l' Hutchinson truffé d'entailles, le Durano avec sa bande de roulement déformée et enfin le conti GP4000S impeccable  à 2500km Les 2 1er  pneus à 2000km ,l' Hutchinson truffé d'entailles, le Durano avec sa bande de roulement déformée et enfin le conti GP4000S impeccable  à 2500km

Les 2 1er pneus à 2000km ,l' Hutchinson truffé d'entailles, le Durano avec sa bande de roulement déformée et enfin le conti GP4000S impeccable à 2500km

 Les boyaux  idem la partie essais et ressentis ensuite la mesure et pour finir la comparaison avec les pneus

 

Ma première monte était en Vitoria CX 23mm à l’avant et Continental Gartorskin 23mm à l’arrière .

L’essai du Victoria a rapidement  tourné court suite à une crevaison au bout de quelques centaines de kilomètres

Pour le remplacer j’ai acheté un 2ème Gatrorskin à 37 euros , ce qui m’a permis de rouler toute ma saison de course sans problème soit prêt de 3000kms

Pour les sensations c’est un boyau qui n’est pas confortable à rouler mais avec une bonne accroche sur le sec comme pour le mouillé et une bonne résistance aux crevaisons

Pour la 2ème saison , le boyau réputé increvable a percé à l’avant et à ce moment je me suis rendu compte de la véritable galère à démonter ce boyau sur le bord de la route.

C’est vrai il était bien collé , mais malgré les 20cm sans colle il m’a fallu près de 30mm pour le remplacer avec des doigts en sucette en prime .

Ce point me semble rédhibitoire, si la crevaison arrive en course

 

La deuxième monte  des véloflex carbon , un des boyaux le mieux noté sur les forums

Le prix près de 65 euros le boyau  oups !!! ça fait mal au portemonnaie, les sensations sont bonnes et le rendement est au rendez vous .

Malgré sa bonne  presse sur sa résistance aux crevaisons, au bout de 400km le boyau arrière a crevé  lors de la descente de  l’Izoard.

 J’ai monté mon vieux Gatorskin sans probleme pour faire l’embrunman  et j'ai fini la saison hivernale avec le véloflex  avec du preventif  

Pour les 3 ballons au printemps, j’ai couru le risque  de laisser le boyau malade avec le préventif , mais en haut du Grand Ballon une nouvelle crevaison, heureusement  le pit stop de Victoria m’a permis de rallier l’arrivée

Pour cette année à Embrun j’ai monté un Véloflex Aremberg à l’arrière en 25 mm et j’ai gardé le carbon en 22 mm à l’avant.

Les avantages du véloflex , son rendement, son agrément de conduite ,sa tenue de route , la facilité pour le changer.

Ses inconvénients, son prix, une résistance aux crevaisons plus faible  que les continental, et une perte de pression qui peut atteindre 1,5 à 2kg en 8h00, ce qui sur des longues courses  peut être un réel problème.

Pour les mesures :

 

Le victoria Corsa CX : 

Poids 241gr 320TPI Nb de mètres parcourus  643 m

prix 55 euros

 

Veloflex Carbon :

Poids 274 gr  320 TPI Nb de mètres parcourus  582 m

prix 65 euros

Pour la comparaison entre pneus et boyaux , si l’on prend le mieux noté des boyaux le véloflex carbon à coté du mieux noté des pneus le Continetal GP4000, on constate

  Pour le rendement l’avantage va au pneu pour un prix de 50% moins cher à l’achat (si on ajoute une chambre en latex)

 

Pour le poids total avec une chambre latex le pneu est presque au même niveau( 10 gr de différence)si on ajoute la colle on est au même niveau

 

Pour la durée de vie , c’est dans cet item que la différence est la plus significative avec pour les rares crevaisons qui peuvent  arriver sur les GP 4000 cela fait 1 euros par rustine avec 7000 à 8000 km annoncés (je vous dirais la distance parcourue une fois les miens H/S).Pour les boyaux c’est 65 euros par crevaison et une durée de vie qui tourne autour de 5000km pour les Gartoskin et 4000km annoncés pour les véloflex si pas de crevaison.

 

Pour la sécurité , avantage au boyau qui est collé , donc pas de risque de déjanter dans une descente rapide à 60 km/h  sur une route de montagne

 

En cas de crevaison 3 mn pour les plus expérimentés pour changer un boyau et 10 mn pour changer une chambre à air .

 

C’est un vrai dilemne avec d’un côté un pneu qui a un très bon rendement, qui est environ 8 fois moins onéreux sur l’achat et sur la durée de vie et de l’autre un boyau qui se démarque  surtout  sur l’aspect sécurité.

Mais ca n’est pas aussi simple, il faut aussi associer  le pneumatique à la jante , ce que nous verrons à la fin de l’article

 

Les roues

 

Les roues alu,  ont pour avantage,  un prix accessible de 100 à 600 euros environ , un poids de 2.2kg pour les plus basiques à 1.4 kg pour les plus légères et des prix qui montent à l’inverse du poids  .

Leurs qualités sont: Une bonne rigidité, un bon dynamisme et un poids acceptable pour les plus chères

Leurs défauts  c’est une trainée aérodynamique qui est  moyenne à haute vitesse , mais attention il faut relativiser  aux vues des comparatifs avec les roues carbone

 

Les roues carbone , je vais déjà vous parler des Corima , les sensations sont bonnes en rigidité et sur des portions rapides avec un bon revêtement.

La différence je l’ai  constatée par 3 fois sur l’Embruman , c’est sur la portion qui part de St Clement pour rejoindre Embrun par la route de St André d’Embrun .

La route monte pendant 5kms et ensuite elle devient  très roulante avec de petites bosses et  de perpétuelles  relances

Dans la montée, comme je suis cuit ,d’autres triathlètes   plus en jambes me doublent ,mais arrivé  sur la partie roulante c’est le contraire les roues jouent leurs rôles   je  les rattrape et les dépasse avec facilité  .

La seule différence c’est à ce moment les roues qui compensent des jambes fatiguées , et ce ne sont plus des  sensations ,mais une réelle efficacité

 

Dans les mesures scientifiques, je reprends un article paru dans un magazine allemand

Le test est réalisé  avec Uwe Peschel(ancien coureur allemand)

Configuration suivante:

 Vélo de route "premier prix" à 700 euro, un Stevens San Remo sur lequel  on à chaque fois essayé d'améliorer l'aérodynamisme pour diminuer la dépense énergétique en watts tout en maintenant une vitesse de 45kmh. 

Sur les roues  19 watts de gagnés  des roues  des plus standards aux plus aéro,

 

Les gains possibles avec les masses en mouvements

 

Pour le comparatif je vais choisir 4 paires de roues de la plus chère en carbone à la moins chère en alu

Roues Corima aero MCC à 2850 euros avec des boyaux veloflex carbon

Roues Corima aero 3D à1030 euros avec  boyaux veloflex carbon

Roues alu Mavic Elite à 530 euros + Pneus continental 221gr GP4000 + chambre latex 60gr

Roue alu SHIMANO WH-R501-30  à Pneus prix 85 euros

En ce qui concerne la perte liée simplement au poids elle est ridicule avec  1w entre la roue la plus chère et la moins chère( voir tableau répartition de la puissance) pour 1 kg à 35km/h

Concernant l’énergie cinétique il existe une petite différence sur une accélération de 5s pour passer de 25km/h à 35km/h avec  dans l’ordre  des roues  la puissance consommée  est de  12,9w, 16,2w, 17,7w, 25,7w.

Dans ce domaine on a près de 13wats d’écart entre la plus légère roue et la plus lourde (pendant 5 s !!!!)

 

Pour rappel avec un cycliste de 70kg et un vélo de 7 kg qui délivre une puissance de 250w

Pour passer de 36km/h à 37km/h sur une route plate sans vent il lui faut 18w supplementaire

Pour passer de 12km/h à 13 km/h dans une cote à 8,6% il lui faut 22 w supplementaire

Ce qui relativise enormement certain chiffres donnés par des essais de pneumatiques ou de roues réalisés par  des constructeurs ou essayeurs qui annoncent à coup de pup des gains de 1.5w ou 2w ,je vous laisse juge !!!!!

 

Si maintenant on fait un petit récapitulatif :

Le principal gain des roues carbone c’est sur l’aérodynamisme, ensuite sur la nervosité ,la différence de poids entraine une infime consommation  de  puissance supplémentaire entre les meilleures roues alu et le milieu de gamme en carbone.

 

Tableau comparatif sur les gains liés à l'energie cinétique

Tableau comparatif sur les gains liés à l'energie cinétique

En conclusion, la différence  entre une bonne paire de roues alu et le moyen et haut de gamme en carbone est assez faible pour une différence de prix qui est multipliée par 5 .

 

Maintenant devant ces mesures  quel choix, roues alu, carbone , pneu ou boyaux ?

Une certaine évidence donne un montage de roues alu  haut de gamme avec un bon pneu type GP4000S.

Mon avis, pour celui qui roule beaucoup en montagne ou en peloton oui c’est le choix le plus raisonnable et le plus économique

Maintenant pour le triathlète ou le cycliste qui roule  souvent  seul face au vent , le choix d’une roue carbone a son avantage par sa trainée aérodynamique  .

Je le rappelle à velo, hormis en montagne , la force la plus importante à vaincre et de loin c'est celle pour lutter contre l'air ,  pour les roues c'est pareil

 

Pneu ou boyau , une roue carbone en version pneu pèse 100gr de plus par roue avec un surcout de 100 euros .

C’est un dilemne, d’un point de vue économique la version pneu est nettement plus avantageuse . Pour les plus puristes la roue à boyaux est très légèrement  avantagée grâce une masse cinétique plus faible.

Ensuite c’est un ensemble, quand on a cassé sa tirelire pour  une bête de course  de 6kg ou 7 kg , il faut avoir une cohérence avec ses équipements , donc on choisit plus facilement l’option la plus puriste et la plus belle esthétiquement avec le boyau

Pour ma part ma monture actuelle me semble idéale avec des roues carbone milieu de gamme  Corima et des boyaux Véloflex ce qui me permet d’être proche  des meilleurs roues pour un prix encore raisonnable

Si c’était  à refaire j’hésiterais quand même avec les mêmes roues  mais en version pneu , quitte à perdre un petit peu en poids , mais avec toujours un gain aérodynamique  et une tranquillité d’esprit concernant les risques de crevaisons à 60 euros .

Ce qui ressort de cet article c’est le peu d’écart qu’il peut  y avoir entre des roues à boyaux, et les  roues à pneus en  haut de gammes .

Un  cycliste  affuté , arrive à tirer avantage de roues haut gammes à boyaux , pour les autres hormis le plaisir d’avoir de beaux équipements, il y a d’autres gains qui sont bien plus efficace en terme de performance et moins onéreux à faire , comme  sa préparation physique , son poids, etc…

Cet article a été publié en 2014, je le reprends en 2019 pour y ajouter les évolutions et retours d'expériences en 5 ans 

Globalement les mesures effectuées sur les gains entre les roues et les pneus n'ont guerre évolués, hormis qu'entre temps  j'ai testé  le tubeless et je dirais que c'est vraiment le point de bascullement  ,  qui fait maintenant pencher la balance vers le pneu.

Mon premier tubeless a été le Schwalbe On en 25 mm , je dirais qu'en terme de ressenti , c'est très proche d'un boyau , avec un gros avantage ,   le préventif , qui permet de réduire les crevaisons et évite l'arrêt pour réparation .

Maintenant Continental , réalise un tubeless sur son produit phare le GP5000,  qui permet d'allier les qualités exceptionnelles de ce pneu (noté le meilleur du marché, bien devant les boyaux) associé au confort du tubeless et un risque de crevaison réduit au minimum .

Que ça soit des roues en carbone ou alu, le tubeless se détache largement des autres type de montages , associé maintenant aux freins disques, le désavantage des roues carbone sous la pluie s'envole aussi .

Bien sur ceci est mon avis , basé sur mon expérience , ensuite suivant les profils des courses et des coureurs, d'autres montages peuvent aussi avoir leurs efficacités 

 

 

 

 

 

 

Mise à jour de cet article au 15 juin 2016, soit près de 18 mois  après  sa rédaction avec une volonté  de continuer  le partage de mon expérience 

 

Concernant le matériel je suis passé  à 100% Véloflex Aremberg avec les 2 roues équipées de ces boyaux

Les avantages du  25 mm en  pneumatiques sont un bon rendement et un confort avéré lié à une pression de gonflage  plus basse ( 6.5 bars)

J’ai changé de mulet  pour un tout carbone asiatique  un Primavera  , à l’avant une roue Mavic élite et à l’arrière une Bontrager (la mavic a lachée à 40000km )toujours avec des pneu conti GP 4000S  23mn

Mon engouement sur les GP4000 est moins significatif, je ne sais pas si c’est l’évolution de la gamme qui à sacrifiée la protection aux crevaisons, ou si ce sont les silex sur mes nouveaux parcours qui sont plus nombreux, mais cet avantage est beaucoup moins flagrant ces derniers mois.

Sur 800km mensuel avec ce vélo, il m’arrive à avoir jusqu’à 3 crevaisons/mois.

Par contre maintenant ce que je  peux dire avec certitude, mes crevaisons sont à 80% suite au regonflage de mes pneus à 6,5 bars   et souvent sur route mouillée.

Donc une pression de 5.5 à 6 bars limite les risques de crevaison mais je ressens un  rendement  inférieur par rapport à une pression de 6,5 à 7 bars

 

Suite à mon dernier Ironman à Embrun , je me suis retrouvé dans une galère  à descendre l’Izoard sous une pluie battante avec mes roues carbone

A ce moment on ne peut que constater l’inconvénient des roues carbone sous la pluie, avec   une perte en  grande partie de la puissance du freinage normale et une mise en  danger à chaque épingle de la descente.

 

 

Ne voulant plus revivre ce type de situation en début d’année  j’ai pris la décision, de m’acheter une bonne paire de roues alu pour les journées pluvieuses en montagne

 

Je vais vous faire partager cette expérience

Mon cahier des charges était un budget entre 400 et 600 euros grand  maxi , un poids total qui ne devait pas excéder 1700gr

J’hésitais entre des Cosmics alu/carbone de 40mm , des roues alu hautes de 32mm , des roues alu tubeless  et des roues artisanales

J’ai contacté des fabricants de roues artisanales avec mon cahier des charges, ma pratique  et l’adresse de mon blog

Bizarrement sur 5 artisans de contactés 2 réponses concrètes ,1 qui a décliné pour me dire que mon budget était trop faible et 2 qui n’ont jamais répondu dont le célèbre Stevan (malgré une 2ème relance)

Sur les 2 réponses, le premier avait apprécié mes articles sur mon blog et me proposait différents montages qui tournaient autour de 600 euros

Le 2ème m’expliquait que mes options allaient dans tous les sens et remettait en cause la teneur de mes articles en m’envoyant à des études réalisées par Mavic sur leurs produits

Un discours dans la même lignée  que ceux  des magazines ou de certain marchands, très éloigné de mesures comparatives pour des cyclotouristes moyens .

Pour finir ma réflexion et pour être en accord avec ce que j’ai mesuré concernant le faible impact de  la masse  des roues en prenant en compte qu'elles étaitprincipalement  pour la montagne avec donc des bénéfices assez faibles sur la trainée aérodynamique des roues .

 

Apres avoir passé en revue toutes les options mon choix c’est arrêté sur des DT Suisse Tricon 1450 avec un montage en tubeless.

 

Sur troc vélo j’ai trouvé mon bonheur à 400 euros pour des roues quasi neuves (80km) sur lesquelles j’ai ajouter 2 Pneus Schwalbe Pro One - OneStar - MicroSkin - Tubeless Easy (700 x 25C, Noir, Souple) à 103.98 Euro

 

Pourquoi ce choix ?

C’est une roue bien notée sur les forums , dans une fourchette de poids et de prix qui correspondait à mes attentes

L’intérêt était surtout d’avoir du freinage sous la pluie dans les fortes descentes en montagne et  un esprit sécurisé  par le tubeless et son liquide préventif.(pas de chambre à air qui explose)

Sur les premières sorties  , je constate un  très bon confort du tubeless qui est  peut-être encore supérieur au boyau , un rendement indéniablement  meilleur  que mes anciennes roues alu mais en dessous de mes roues Corima à boyaux

Ce ressenti en terme de rendement est il lié au tubeless, aux roues ?

Impossible à dire sans mesure de puissance et surtout sans connaitre la force de l'air en opposition 

Pour le moment mon retour d’expérience n’est pas assez significatif pour donner un avis  suffisamment étayé.

Fin juillet avec prêt de 1800km le bilan est toujours trés favorable sur route sèche avec un bon rendement des roues et des pneus , par contre quelle désillusion sur route mouillée avec la roue arrière qui patine lors du passage en danseuse sur des dénivelés audessus de 8% et une roue avant qui se dérobe dans les ronds points 

Sans parler toujours avec la pluie des blocages de la roue arrière sous des freinages un peu soutenus

Ces pneus je dirais que ce sont de vrais savonettes  sous la pluie , dommage de n'avoir rien lu sur le sujet avant mon achat , ou je voulais un pneu qui soit justement sécuritaire  et force de constater que ce pneu est le pire jamais testé sous la pluie 

100 euros une paire de pneus tubeless que j'achète pour les jours de pluie en montagne et je vais peut être devoir monter mes continental GP4000S sur des roues que j'avais choisi pour un montage tubeless, dur , dur comme constat !!!!

 

Cet été je vais essayer ces roues en montagne et à l’automne je compte effectuer une série de mesures sur circuit pour les comparer avec analyse scientifique avec mes autres roues , donc à suivre …

Les tests en montagne ne sont pas significatifs et la roue carbone reste toujours un peu au-dessus

Sur le sec le constat est toujours favorable avec prés de 3000 kilomètres  le pneu avant est presque neuf et à l'arrière à peine usé , j'essaye maintenant de finir ces pneus pour passer sur un autre fabricant de tubeless

Cette longévité est surement liée à une dureté élevée de la gomme , qui expliquerait la bonne tenue et le rendement sur le sec et le manque d'adhérence sur le mouillé 

Publié dans Test Materiel

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T
Bonjour . C'est plaisant de pouvoir échanger avec d'éclairé sur le sujet !<br /> En ce qui concerne le rendement des pneus ou boyaux , j'ai remarqué que sur la route lorsqu'on trouve des bandes de macadam bien lisses on prend vite un ou deux km/h d'ou la remarque : est-ce bien judicieux d'investir dans des pneus à haut rendement si le macadam est plein d'aspérités ?<br /> Et l'inertie d'une roue ,effectivement elle gardera plus facilement la vitesse si elle est lourde ,disons qu'il faudra pédaler moins souvent qu'avec une plus légère ,mais il faut plus de watts pour la lancer . Est-ce que sur le même parcours au finale nous ne dépenserions pas la même énergie sur le plat ?
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P
Bonjour, oui de bons pneus seront plus efficaces et surtout plus agréables à rouler quelques soit le revêtement ,quand je suis passé du Lithion au GP4000 il n'y avait pas photo , idem avec des boyaux bas de gammes et les hauts de gammes.<br /> Sans attendre de miracle des 1 ou 2 Wats gagnés sur les pneumatiques , ce sont au bout du compte les jambes qui font la différences <br /> Pour l'inertie , sur un parcours valloné c'est un avantage même si au total la puissance est égale , l'effort lui est plus lissé et le ressenti meilleur.<br /> Pour beaucoup l'effet placebo d'un bon ressenti permet d'appuyer plus fort et c'est souvent ce qui fausse les veritables gains liés au materiel <br /> Sympa ces echanges qui permettent d'avoir toujours des points de vues sur d'autres angles<br /> Sportivement
T
Bonjour . J'ai lu avec intérêt votre article qui semble très pertinent à mes yeux . Mais je suis surpris que vous évoquiez les tricon 1450 comme de bonnes roues . En ayant possédé (ça date de huit ans ) je peu dire que ce sont de véritables chewin gum . Du jours au lendemain sur des carbones artisanales à boyaux sur même parcours vallonné je faisais 2km/h de plus de moyenne avéré dans le temps . Peut-être des roues qui supportaient mal mon poids de 85 kg ?Et d'ailleurs je pense que le le poids du cycliste et un point qui détermine le ressenti des un et des autres sur le matériel . A priori plus le poids est important plus il faut du matériel rigide Sportivement
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P
Bonjour, merci pour votre retour, effectivement vous avez raison le poids total a un impact sur la rigidité des roues , surtout sur des tailles basses avec un poids assez faible. Les roues carbones sont généralement aussi plus rigide que l'alu surtout avec un montage artisanale, mais le prix est différent aussi. Pour ma part avec 70 kg , j'ai trouvé ces roues tout à fait corrects surtout pour le vélojob comparativement à des roues basiques bas de gamme.<br /> Et en 2021 je les ai remplacé (complètement usée) , par la même gamme de chez DT Suisse et elle font bien le travail . Comme quoi aussi il n'y a pas de vérité valable pour tous.<br /> 2 km/h de gain c'est beaucoup , l'idéal aurait été de les comparer à puissance égale dans les mêmes conditions de mesure, ensuite le parcours et la vitesse moyenne peuvent favoriser un type de roue grace entres autres à l'aerodynamisme et à l'inertie . Le gain en rigidité permet de mieux transmettre la puissance surtout pour les cyclistes qui sont plus lourd . Votre témoignage me permet d'enrichir mes analyses sur le sujet . Sportivement<br />
M
Bonjour, Merci pour ce partage. D’habitude, on a hâte de donner une conclusion comme quoi les boyaux sont plus confortables et que les pneus sont plus pratiques et plus économiques. Dans votre article, tout est bien détaillé, bravo.
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P
Merci, j'essaye d'être factuel dans mes commentaires en sortant uniquement des ressentis de chacun de des effets de modes.<br /> Sportivement
J
Bonjour,<br /> C'est un article intéressant qui étaye les affirmations contrairement à nombre de revues. Un commentaire sur le tableau TOP VELO cité ; il n'est pas significatif car une roue lancée à vitesse identique emmagasine une énergie croissante avec la masse du pneu. Un pneu lourd allongera donc la distance parcourue indépendamment de la résistance au roulement.
Répondre
P
Bonjour Jean-Jacques , concernant TOP VELO ou tout autres magazines, c'est uniquement pour étayer mes articles lorsque leurs données se rapprochent de mes mesures. Comme je l'ai déjà spécifié , je relativise fortement tout ce qui est écris dans les revues et surtout leurs tests et comparatifs qui peuvent être largement influencés ou dirigés par des intérêts commerciaux .<br /> L’intérêt de ce blog , c'est que je partage mon expérience en essayant autant que possible de l'étayer sur de la mesure pour éclairer des novices qui peuvent être influencés vers des produits qui ne leurs apporteront que du rêve en allégeant leurs bourses
A
Bonjour Philippe, Très intéressant vos remarques et mesure! Je possède un mulet (b-twin allu carbone) avec des vieilles roues aksium, et un specialized roubaix SL4 avec des Ksyrium pro Limited edition de 2016, pour les courses (principalement ciclo-touristes). Mais depuis un peu plus d'un an je me suis lancé dans les Tri M et L (nice). J'ai remarqué que sur les parties un peut vallonnées mes Ksyrium me lachent ;) enfin, mes muscles de 54 ans ne sont plus au top non plus! J'aimerais passer sur des roues Carbone 35 - 38, toujours à pneu, je pense - croyez vous que que le GAP sera notable? <br /> Merci pour Votre retour .
Répondre
P
Bonjour Antonio, comme je l'explique et le démontre la part du matériel dans le gain en terme de performance est faible pour un amateur. Ensuite concernant les roues carbone , oui c'est un bon choix surtout pour le trialthlon ou le drifting est normalement interdit , ça améliore l’aérodynamisme du vélo.<br /> Quand à vos muscles , sachez que le travail spécifique peut largement compenser les pertes liées à l'age .<br /> C'est certain on perd en punch et en puissance instantanée , mais les fibres musculaires TYPE I (fibre musculaire à contraction lente) peuvent vous permettre de vous rattraper sur les parcours en endurance <br /> Sportivement